salut tout le monde!
en espérant que tout un chacun aille bien, et même mieux.
Au
dernières nouvelles j'étais resté a Shiripuno, la communauté indigène,
après avoir lamentablement abandonné ma compagne de voyage.
Merci Nine, tu ne m'en as pas trop voulu!
Comment en arrive-t-on à de telles bassesses? me demanderez vous.
Bin c'est simple en fait, je suis tombé amoureux.
Elle est belle, pleine de vie, gorgée de surprises,
elle a mille et un atours, elle a des remèdes pour tous les maux.
Mystèrieuse et envoutante, il est difficile lui résister. Un peu comme le coté obscur de la force quoi.
Enfin bref,
Je l'aime, depuis la première fois, depuis que je l'ai pénétré, avec mes bottes et ma machette.
J'aime la forêt amazonienne.
Voilà. J'ai tout dit.
Mais
l'Amazonie ne serait rien sans les gens qui l'habite, ceux qui vous
ouvrent leur coeur sans vous connaître, ceux qui partagent tout sans
rien demander en retour, enfin ceux-ci se reconnaîtront.
Merci, merci, merci!!
Misahualli donc, petit bled sur le Rio Napo en équateur.
Les pirogues naviguent le fleuve, elles vous emmènent là-bas, a 500 mètres pour 2 dollars par personne.
Le taxi lui c'est un dollar, que tu sois seul ou à dix.
A
Misahualli il y a un banc, un joli banc en bois, devant l'agence
Teorumi. À vingt mètres sur la gauche, il y a la tienda "chez Juanita".
C'est là-bas qu'on achète nos bières. Une par une au début. Puis on se
rendra compte qu'acheter une caisse d'un coup reviens bien moins cher.
Alors
on a vite fait notre choix. En plus le banc ne tiendra JAMAIS tout
seul. On va l'aider. Et la bière nous aidera a tenir le coup.
Heureusement
à deux mètres sur la droite on peut acheter une portion généreuse de
saucisse-frites pour un dollar. On à toutes les chances de tenir le
coup. La mission qu'on s'est fixé sera mené à bien, dussions-nous
mourrir au front. Le banc ne tombera pas.
ça y est, maintenant qu'on était sûr que tout irait bien de ce coté là, on pouvait se consacrer à autre chose:
Les Poules, les vraies, celles avec des plumes pas que dans le cul.
Le
problème avec les poules, c'est que ça vole, pas beaucoup soit, mais
assez pour passer au dessus du grillage. Alors on a longtemps réfléchi.
On a fini par décider que la meilleur solution c'était de leur couper
les ailes.
"Mais nan! pas les ailes, t'es con ou t'es con? le bout des plumes des ailes!"
Ah oui, pardon. c'est quand même moins rigolo, nan?
Bon alors Clem tu prends les ciseaux, Benoit et moi on s'occupe d'attraper les poules.
Ah, non, finalement Benoit tu prends les ciseaux, pendant que Clem et moi on s'occupe des poules.
TCHAK! TCHAK! TCHAK!!
Hinhinhin...
'font moins les malines les poules hein?
Hein? comment ça y'a encore des poules dehors? c'est quoi ce bordel?
Bref, la mission poule ne fut pas un echec, mais son utilité n'aura pas été démontrée.
Il fallait passer à la phase deux du plan:
On ferme le poulailler.
On
prend du bon gros bambou, bien sec, trop sec, on essaie de le fendre
dans la longueur pour en faire un genre de canisse, on s'épuise pour peu
de résultat. Si on allait prendre le bambou qui est déjà fendu?
Ouais.
Plus
simple, on ne se fatigue pas, ça va plus vite, ça nous laisse plus de
temps pour aller vérifier que le banc soit toujours debout.
Voilà, les poules n'avaient qu'a bien se tenir, elle ne pourraient plus s'échapper.
Mais
le Boa par contre pouvait entrer dans le poulailler à l'aise. Ah pis il
aime ça les oeufs, le boa. Par contre ce qu'il a moins aimé le boa,
c'est ma machette dans sa gueule, le boa. On l'y reprendra plus le boa.
Quoi
que. On a eu la grande soeur boa qu'on a relaché dans le rio et on a
coupé le petit frère boa en deux, mais il restait le grand frère boa,
celui que il aime les poules, les oeufs c'est pour les gamins qu'il dit.
Ouais bin celui là aussi, il a fallu l'éteter. Celui là non plus on l'y
reprendra plus.
Bon mintenant qu'on avait fait le ménage dans la
jungle, on s'était dis qu'on pourrait amuser les enfants. À l'aide de
l'amis rétroprojecteur, on c'est lancé dans le cinéma.
Que du lourd: Le roi lion, L'âge de glace, Kunfu Panda...
Tu parles, ils avaient déjà tout vu les gamins. Mais bon ils étaient contents, c'est le principal parait-il.
Pis
après on avait décidé que se serait la merde dans tous les couples du
village, que ça finirait mal et qu'on irait se bourrer la gueule au
billard et se taper dessus. ça c'était moins rigolo. Mais ça fait parti
du truc, alors je relate, je relate.
Bon on avait aussi pris des
cuites monumentales dans la bonne humeur, en remettant ça dès le
lendemain matin, pour être sûr. On avait essayé de jouer de la musique,
mais finalement c'était vachement mieux d'écouter les autres. Alors on
les a écouté, on a dansé, on a ri, on a baisé. C'était cool.
Je vous l'avoue, je n'imaginais pas l'Amazonie tout a fait comme ça.
En
fait pour se rendre compte qu'on était en Amazonie, il fallait croiser
les singes sur la place principale, manquer de marcher sur la tarentule
des toilettes, dire à Nina le perroquet de bien fermer sa gueule, se
dire qu'on est quand-même teubé de marcher pieds-nus en pleine nuit
alors que la veille on a vu un serpent au venin mortel se ballader à
côté de la maison.
Bref on a vécu des truc des ouf, la bande de pote de shiripuno et moi, pendant un mois.
J'vous embrasse tous, je fonce au petit dèj.
Marino.
Ps: j'ai plus de portable, donc plus vos numéros, envoyez les moi, si vous voulez.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire